## Une remise à niveau prévue dès février
À partir du 1er février, une diminution de 14% des tarifs réglementés de l'électricité sera mise en place pour les particuliers, selon un décret paru au Journal officiel le 28 décembre. Cependant, cette baisse avait été décidée avant le renversement du gouvernement dirigé par Michel Barnier.
## Réactions politiques à la baisse des tarifs
Cette annonce a suscité des réactions chez plusieurs figures politiques, notamment Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Dans un tweet, il a affirmé : "Après la censure, macronistes, LR et commentateurs nous avaient prédit le chaos. En réalité, la hausse des taxes est annulée et les factures d'électricité baisseront en 2025". Ceci soulève la question : cette baisse des tarifs doit-elle être attribuée au renversement du gouvernement ?
## EDF et la tendance à la baisse des prix
Pour comprendre cette baisse, il est essentiel de revenir sur son historique. La chute des tarifs est en grande partie due à un déclin des prix de l'électricité sur les marchés mondiaux, qui avaient fortement augmenté jusqu'en 2022 principalement à cause du conflit en Ukraine. En juillet, EDF avait déjà prédit une "baisse durable" à venir, affirmant avoir une meilleure visibilité sur les prix à long terme.
## La limite du bouclier tarifaire
Bien que la baisse ait pu dépasser 14%, elle est modérée par la fin du bouclier tarifaire instauré en 2022, qui doit s’achever le 31 janvier 2024. Ce système était destiné à limiter la hausse des prix sur les marchés de gros. À partir du 1er février, la taxe sur l'électricité retournera à son taux d'avant crise, ajusté selon l'inflation, passant ainsi de 22 euros à 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers.
## Les plans fiscaux de Michel Barnier
Dans le cadre de ses intentions budgétaires, Michel Barnier prévoyait initialement d’augmenter cette accise, ce qui aurait pu réduire la diminution des tarifs à seulement 9%. Ce projet a rencontré une forte opposition dans l’Assemblée nationale, incitant Barnier à renoncer sous la pression de plusieurs partis politiques, y compris le RN et La France insoumise.
## Une censure sans impact
Bien qu'une baisse des prix de l'électricité à 14% ait été confirmée après que Michel Barnier a renoncé à la taxe, cette décision n’a pas suffi à empêcher le vote de censure de son gouvernement par le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement national. En résumé, même si Barnier avait survécu à la censure, la réduction des tarifs aurait tout de même été appliquée, indépendamment de la situation politique.
