Stephen Jones met en lumière ses chapeaux au Musée de la mode à Paris : "Les chapeaux, un lien éternel".
Tous les jours, une figure emblématique s’invite dans l’univers d’Élodie Suigo. Mercredi 8 janvier 2025, c'est le modiste britannique Stephen Jones qui est à l’honneur. Le Palais Galliera, musée de la mode de Paris, présente jusqu'au 16 mars 2025 l’exposition rétrorospective sur ses travaux, intitulée "Stephen Jones, chapeaux d’artiste".
Cette exposition met en avant 44 ans de carrière de Stephen Jones avec une sélection de ses œuvres, comprenant 170 chapeaux uniques. Ces créations témoignent de chez collaborations variées, allant de Lady Di à John Galliano, en passant par Lady Gaga et Jean-Paul Gaultier, sans oublier la famille royale britannique. De Londres à Paris, où il s’affirme comme le modiste britannique le plus "frenchy", Stephen Jones continue d’imaginer des coiffes tout en respectant les fondements du style classique et élégant, tels que le haut-de-forme et le béret.
## Une passion pour les chapeaux depuis l’enfance
En dialogue avec la presse, il évoque l'intensité de sa passion pour les chapeaux, qui s'est éveillée par un heureux hasard. Pendant son adolescence, alors qu'il ne savait pas coudre, il a été stagiaire dans une maison de haute couture, attiré par l’atelier de chapeaux à ses côtés. "J'ai voulu être avec eux", souligne Stephen Jones.
Né en 1957 près de Liverpool dans une famille modeste, il se remémore son enfance en lien avec la mer et la nature qui l’entouraient, malgré un environnement plutôt morose dans les années 70.
## Les influences musicales marquantes
Stephen Jones reconnait que sa réussite s'est également construite grâce à des rencontres significatives, illustrées notamment par Boy George, qui a porté l'un de ses chapeaux. Pour lui, cette période musicale des années 80 a été essentielle : "Les jeunes s’exprimaient par la musique, et j’étais profondément inspiré par des artistes comme David Bowie ou Roxy Music", raconte-t-il.
## Une carrière à la croisée des arts
Diplômé de la Saint-Martin School of Arts, il a utilisé son talent pour intégrer ses créations dans le monde de la musique. Son premier défi commercial a été avec Steve Strange du groupe Visage, qui a acheté l’un de ses chapeaux. "Ma mère a également acheté un chapeau, ce qui est quelque chose de naturel", admet-il. Depuis, sa carrière a pris de l’ampleur, des créateurs à la pop qui continuent de faire appel à son savoir-faire.
## Un lien entre passé et présent
Avec 400 œuvres exposées, cette rétrospective met en lumière un lien indéfectible entre notre histoire personnelle et celle des chapeaux. Selon Jones, "Un chapeau n’est pas juste un accessoire ; c’est une œuvre d’art accessible à tous. Il évoque une beauté que chacun peut apprécier. C’est un objet de connexion universelle."
