Leader sur le terrain et dans le vestiaire de l'OM, Adrien Rabiot a apprécié la réaction de ses coéquipiers, le week-end dernier, contre Toulouse (3-2). "C'était important de retrouver de la sérénité et de la confiance avant un match primordial contre Monaco. Ce serait bien de gagner pour les distancer, car ça revient fort derrière. Dans cette dernière ligne droite, ce sera parfois moins bien dans le contenu, mais il faudra aller chercher les points", résume le milieu.
Le "Duc", son surnom, n'avait pourtant pas ménagé les plus jeunes après la rouste à Reims (3-1). "Il n'y a eu aucun problème avec mes propos, assure-t-il en guise de SAV. Les joueurs connaissent mon envie. Mes objectifs sont clairs, ceux qui sont là doivent avoir les mêmes objectifs que tout le monde, du club aux joueurs en passant par les dirigeants et le coach. Avec notre expérience et notre vécu, on est là, les plus anciens, pour leur faire comprendre les choses. C'est important pour leur avenir, ce sont des jeunes joueurs, et du fait de leur jeunesse, certains ne voient pas ce que ça représente de se qualifier en Ligue des champions. On doit tous pousser dans le même sens et viser le même objectif."
Un professionnalisme qui l'honore et sert les intérêts de l'OM. "Je veux transmettre ce qu'on m'a transmis, rendre ce qu'on m'a donné", rappelle celui qui a évolué au contact d'immenses joueurs, tels que Cristiano Ronaldo, Giorgio Chiellini, "Gigi" Buffon et bien d'autres. Aujourd'hui, s'il y a un élément qui tire l'équipe marseillaise vers le haut, même par gros temps, c'est donc bien l'ancien Parisien. "À 30 ans, on a l'expérience, on est au top physiquement et psychologiquement. Depuis les deux saisons précédentes, je pense que je suis dans le meilleur moment de ma carrière", estime même l'international français (50 sélections, 6 buts), tout frais trentenaire.
Son arrivée à l'OM à la fin de l'été est en tout cas un franc succès, tout comme son changement de rôle. "Vous avez pu constater que ça se passait bien, sourit d'ailleurs Rabiot à l'évocation de son repositionnement, un cran plus haut, en soutien de l'attaquant. Au départ, ce n'était pas prévu comme ça. Le coach avait l'intention de me faire jouer dans les deux du milieu de terrain. Il a dû s'adapter et changer de schéma, tester plusieurs choses, à droite, à gauche, puis il a vu que ça 'matchait'. Il peut compter sur moi pour pouvoir apporter ce plus offensivement et avoir cette garantie d'avoir un joueur capable de défendre assez haut pour presser. Ça me convient, j'ai de très bons repères désormais, je me sens bien, je marque plus de buts que d'habitude, le coach est satisfait. En équipe de France, c'est différent, il y a d'autres joueurs aussi, mais dans les deux cas j'essaie de m'adapter."
