Au soir du 25 janvier, le vigile d’un supermarché en centre-ville a désarmé l’auteur d’une attaque terroriste au péril de sa vie. Il a reçu la médaille pour acte de courage et dévouement, et revient en toute modestie sur les circonstances.
"La peur est une réaction. Le courage est une décision", disait Winston Churchill. Et si un vent de panique a soufflé dans les rayons d’Intermarché d’Apt, au soir du 25 janvier, quand un individu muni d’un couteau a fait irruption dans l’enseigne, Mohamed Afkir, vigile depuis 2016, a su faire, lui, montre de courage en décidant de s’interposer. Ce soir-là, il était tout juste 17h30 quand un homme déjà condamné à trois reprises (https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/3510826602179615/on-la-laisse-sortir-la-colere-de-la-maire-dapt-apres-lattaque-au-couteau-lassaillant-radicalise-toujours-entendu) par la justice, dont une fois en 2017 pour avoir confectionné une fausse ceinture explosive, s’est attaqué au hasard à un client du supermarché en centre-ville, le blessant légèrement à l’oreille après avoir crié "Allah Akbar".
Dans la foulée, l’agent de sécurité de 33 ans s’est jeté corps et âme sur l’assaillant, mettant fin aux desseins macabres du protagoniste (https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/1499593672115314/un-individu-arme-dun-couteau-attaque-un-client-de-lintermarche-dapt-en-criant-allahou-akbar). "J’ai agi sans trop réfléchir, je n’avais pas le temps. J’ai juste vu une situation de crise et des clients en danger, donc je n’ai pas cherché à comprendre et je suis vite intervenu. Il fallait agir vite et efficacement. Je lui ai alors sauté dessus, sur le côté, puis j’ai fait une clé de bras et je l’ai couché au sol. J’ai ensuite demandé à un client de lui maintenir ses mains au sol. Enfin, les forces de l’ordre sont intervenues moins de 3 minutes plus tard. Ce que j’ai fait ce n’est pas exceptionnel. Tout le monde, même une personne lambda, l’aurait fait", témoigne aujourd’hui, humblement, le jeune homme d’origine espagnole, adepte des arts martiaux.
Un acte héroïque dans une société divisée
Si Mohamed Afkir a évité de peu un drame dans la capitale du Luberon, cela lui valait bien à juste titre, malgré sa modestie, la reconnaissance de la Nation. Le préfet de Vaucluse et les élus ont remis au jeune homme, ce mardi 15 avril, à l’occasion d’une cérémonie solennelle, la médaille pour acte de courage et de dévouement pour son intervention héroïque.
