Yves Michel lève le voile sur les raisons de sa démission : un désaccord profond sur la gestion de l'eau
Sète, le 27 juin 2025 – Devant l’assemblée communautaire réunie jeudi 26 juin, Yves Michel a officiellement expliqué les motifs de sa démission du poste de vice-président de Sète Agglopôle Méditerranée, déposée le 9 juin et enregistrée le 20 juin. Le maire de Marseillan, en charge des délégations du grand et petit cycle de l’eau, des eaux pluviales urbaines, de l’assainissement et des activités de pêche, a détaillé un désaccord structurel avec la majorité sur la politique de l’eau.
Un conflit sur les moyens alloués à la gestion de l’eau
Yves Michel a pointé du doigt la réduction du budget dédié à la Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), passée de 5 millions d’euros – somme qu’il jugeait nécessaire – à 3,5 millions. "Cette enveloppe est insuffisante pour entretenir nos cours d’eau, protéger les biens et les personnes, et faire face aux défis climatiques", a-t-il déclaré. Il a également critiqué les orientations prises sur le petit cycle de l’eau, notamment la tarification et la gestion des délégations de service public (DSP), qu’il estime incompatibles avec une vision durable de la ressource.
Des divergences stratégiques irréconciliables
"La gouvernance actuelle a pris des décisions contraires à mes convictions", a-t-il affirmé, évoquant des votes tendus, des abstentions, et des désaccords sur le renouvellement des réseaux d’eau potable. Il a notamment appelé à revenir sur la hausse des tarifs et à privilégier une régie publique directe plutôt qu’une nouvelle DSP. "Nous importons la quasi-totalité de notre eau, sauf celle d’Isanka. La précipitation dans les choix engage notre territoire pour des décennies", a-t-il alerté.
Une démission assumée, mais un engagement maintenu
Bien que quittant l’exécutif, Yves Michel a réaffirmé son attachement à l’intérêt général et conservera son siège de conseiller communautaire. Loïc Linarès, président de l’agglomération, a pris acte de cette décision "avec respect", tout en regrettant une démarche "peu collective". La succession à la vice-présidence sera discutée lors des prochaines délibérations.
Et maintenant ?
Cette démission intervient à un moment clé, alors que les orientations pour la gestion de l’eau post-2027 doivent être définies. Yves Michel, candidat aux municipales de 2026, a d’ores et déjà annoncé qu’il portera ces débats dans sa campagne.