Sur la base aérienne 125 d’Istres, le mythique C-135 a tiré sa révérence lundi 30 juin sous les yeux de ses anciens compagnons de vol. Près d’un millier de mécanos, pilotes, familles et jeunes aviateurs ont salué l’épilogue d’une histoire de 61 ans avec ce ravitailleur qui a marqué la dissuasion nucléaire française et formé plusieurs générations d’aviateurs.
Sur le tarmac de la base aérienne 125 d’Istres (https://www.laprovence.com/article/region/3868043175169414/nous-sommes-le-4e-employeur-des-bouches-du-rhone-la-base-aerienne-125-distres-fait-son-job-dating-jeunes), l’escadron "Sologne" a vécu ses dernières heures. Ce lundi, le grand hangar de l’escadron de soutien technique spécialisé s’est transformé en salle de cérémonie pour accueillir près d’un millier d’invités. Anciens équipages, mécanos, familles et jeunes aviateurs : tous unis par un même fil rouge, celui d’une vie passée, de près ou de loin, aux côtés du mythique Boeing C-135.
"Le premier tandem de la composante nucléaire aéroportée"
"Ce 30 juin 2025 marque l’épilogue d’une aventure extraordinaire pour l’armée de l’air et de l’espace (https://www.laprovence.com/article/region/8335254170625414/a-salon-de-provence-les-ambassadeurs-de-l-armee-de-l-air-sont-prets-pour-la-saison-des-meetings)", rappelle le général de corps d’armée, Stéphane Virem. "C’est un honneur pour moi de clôturer ce chapitre ici, après 61 ans de service. C’est l’avion qui a eu le temps de service le plus long dans l’armée de l’air et de l’espace. Ça dit quelque chose de sa robustesse, mais aussi de la qualité des personnels qui ont œuvré autour : les mécaniciens, les équipages et tout l’écosystème", enchaîne le commandant Esteve (https://www.laprovence.com/article/region/4574362031821414/colonel-esteve-nous-avons-un-haut-niveau-d-exigence-sur-la-base-aerienne-d-istres), chef de la base, la voix un peu serrée.
Dehors, l’avion trône fièrement, ultime vestige d’une ère révolue. Alignées sous un soleil de plomb, les troupes rendent les honneurs, porte-drapeaux dressés, tandis qu’au-dessus des rangs serrés, un panache bleu-blanc-rouge se déploie dans le ciel comme un dernier salut. Un dernier salut, fraternel, pour un appareil qui aura marqué à jamais l’histoire de la dissuasion nucléaire aéroportée française.
Car l’histoire du C-135 se confond avec celle de la stratégie nationale. "C’est le général de Gaulle lui-même qui a commandé ces avions, rappelle le colonel Stéphane Virem. Nés dans les usines de Seattle, ils ont formé, avec les Mirages (https://www.laprovence.com/article/edition-vaucluse/4626754/le-mirage-2-000-est-dans-la-place.html) 4A, le premier tandem de la composante nucléaire aéroportée. Acteur indispensable à toute projection de puissance. "