Quand on "va à la Cocarde", on sait ce que l’on va voir. Pas du style, pas de belles courbes sur le sable, pas de l’esthétique. Le public veut de la bagarre, de l’émotion, il veut vibrer, trembler, s’énerver, se lâcher. Hier, on a été servi !
La capelado, tout en couleurs dont Jean-Luc et Céline de l’Étoile de l’Avenir ont le secret, a offert une entame agréable. Avec la complicité des groupes amis et des gardians de la Montagnette, suivie de la présentation des fanions par les gardians : Confrérie des Gardians, Nacioun Gardiano, Fédération des Manadiers, FFCC, Gardians professionnels, AECRC et Observatoire des cultures taurines, juste avant l’entrée en piste du XXVeRègne d’Arles. Généralement en croupe, c’est en amazone que se sont présentées la Reine Amélie Laugier et ses demoiselles d’honneur, Faustine, Nina et Salomé. Tout ce beau monde a accueilli la capelado des raseteurs, placée sous le signe de la jeunesse avec une majorité issue de l’Avenir. Le combat fut quand même rude et la course très disputée.Si l’on a cru au bon départ de Chekade qui guettait les glands, c’était sans compter sur Martin, un habitué du style, qui très vite l’a talonné. Mais il a fallu "l’épreuve Rincon", un danger ambulant, pour que Zekraoui se lance et prenne confiance. Après la pause, Cadenas enclenche la première et sa hargne fera le reste, avec des prises de risque allant crescendo. Mais pas suffisamment, avec quelques déconvenues aux attributs, pour remonter Zekraoui qui, dès le 5e taureau, peut lever les bras au ciel. La "bourre" s’est reportée sur les 2e et 3e places, entre Chekade et Cadenas. Un à un, les points font pencher la balance, jusqu’au bout, le suspense a tenu le public en haleine. Une Cocarde d’Or bien dans la trempe de cette course atypique et vraiment unique.