L’annonce est tombée ce mardi : l’ancienne garde des Sceaux et actuelle ministre de la Culture Rachida Dati est renvoyée en correctionnelle avec l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn pour corruption et trafic d’influence.
Rachida Dati est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée en octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne.
Quelques heures après cette annonce, Rachida Dati s’en est pris mardi soir aux magistrats instructeurs sur la plateau de LCI en dénonçant une justice qui se serait « parfois mal comportée envers certains de ses proches ». Elle a également estimé que certains magistrats refuseraient « de faire leur travail selon le code de procédure ».
Rachida Dati a par ailleurs dénoncé « une coïncidence en termes de calendrier » avec sa candidature à la Mairie de Paris.
« Il y a une commission d’investiture lundi prochain s’agissant de la circonscription dans laquelle la mairie du 7e (arrondissement de Paris) est concernée et aujourd’hui, je reçois une ordonnance de renvoi.
De la même manière, en 2019, l’enquête a été ouverte au moment où j’ai été investie comme candidate à la Mairie de Paris. Je pose ça sur la table. »
Selon une source judiciaire, une première audience est prévue le 29 septembre pour fixer la date du procès
et d’après deux sources proches du dossier, un procès pourrait se tenir après les élections municipales prévues en mars 2026.
L’entourage d’Emmanuel Macron a pour sa part indiqué que Rachida Dati « poursuivait son travail au gouvernement ».