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Seconde Guerre mondiale : immersion dans un souterrain de l’armée allemande à Marseille

2025-08-16 47 Dailymotion

Accompagnée par des membres de l’association Fortifications de Marseille et des Bouches-du-Rhône, "La Provence" vous emmène dans des tunnels de l’armée allemande, à 50 mètres sous terre.
À Marseille, on recense une vingtaine de souterrains creusés par l’armée allemande, au cours de la Seconde Guerre mondiale (https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/4751828092691814/un-obus-de-la-seconde-guerre-decouvert-a-avignon-par-un-tiktokeur-qui-pechait-a-laimant-dans-le-rhone). Ce dispositif consistait, alors, à se prémunir de toutes offensives maritimes des forces françaises et de leurs alliés. La plupart de ces ouvrages sont encore en très bon état de conservation. Autant que faire se peut, on veille à taire les localisations exactes afin de contribuer à leur protection en tenant éloignée le plus possible une action humaine généralement susceptible d’être peu respectueuse.
À l’époque de leur conception, deux fonctions précises leur étaient attribuées. Quand certains servaient de QG (quartier général), d’autres étaient utilisés comme refuges pour les troupes et comme abris à ravitaillements ou à munitions. Ceux-ci étaient directement couplés à des postes de défense dotés, chacun, d’une mitrailleuse. C’est la configuration du souterrain que La Provence a pu visiter, dans l’un des arrondissements du nord de Marseille (https://www.laprovence.com/article/region/1845357003553514/salete-dans-les-quartiers-nord-de-marseille-ce-qu-on-supporte-ici-ca-ne-durerait-pas-5-minutes-a-endoume), en suivant des membres de l’association Fortifications de Marseille et des Bouches-du-Rhône qui œuvrent à la préservation du patrimoine militaire (https://www.laprovence.com/article/region/6516168216255314/serie-d-ete-sebastien-le-prestre-de-vauban-un-ingenieur-de-genie-1-4).
Une réalisation inachevée
Se plonger dans un tel dédale de galeries commence par un vrai exercice de contorsionniste, puisque l’accès est assez exigu. Une fois qu’on est parvenu à s’y glisser, l’obscurité se dompte avec une frontale nécessaire pour progresser et s’enfoncer sous la terre et sous la roche. Escaliers abrupts, longs couloirs, salles relativement spacieuses, locaux de stockage, infrastructures dédiées à la récupération d’eau de pluie, bouches d’aération… : au fil des 600 mètres à parcourir, c’est tout particulièrement l’ingéniosité avec laquelle pareil ouvrage a été conçu qui frappe les esprits.
Entre 1942 et 1944, l’occupant allemand a su tirer profit des caractéristiques propres au sol de Marseille. La terre calcaire, mêlée au poudingue (*) très présent lui aussi, a favorisé les plans des architectes de la Wehrmacht qui s’étaient tout autant adaptés aux grottes contre lesquelles leur série de tunnels, creusés à l’aide de foreuses, a été, en partie, adossée.